Identifiez les différents types de handicaps et consultez les conseils qui vous permettent de savoir comment bien accueillir une personne selon le handicap présenté.
Qu’est-ce que le handicap ?
Selon la définition de l'OMS, le « handicap » est un terme générique utilisé pour désigner les déficiences, les limitations de l’activité et les restrictions à la participation à la vie sociale. Le handicap n’est par conséquent pas simplement un problème de santé individuel. Il est associé à l’interaction entre des personnes présentant une affection médicale et la société dans laquelle elles vivent.
Cette notion est exprimée en France par l’expression de « personne en situation de handicap » qui met l’accent sur la situation de la personne, plutôt que sur ses déficiences physiques ou intellectuelles, et souligne l’importance d’agir sur les facteurs environnementaux et sociaux. Cette notion est reprise dans la loi de 2005 qui définit le handicap comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant » (loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées).
Quels sont les publics accueillis dans les établissements médico-sociaux ?
L’administration française définit dix groupes de publics, déterminés en fonction du handicap, qui peuvent être accueillis dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS). Ils sont précisés dans le décret du 9 mai 2017 relatif à la nomenclature des établissements et services sociaux et médico-sociaux accompagnant des personnes handicapées ou malades chroniques.
Ils comprennent les personnes souffrant de déficiences intellectuelles, de troubles du spectre de l'autisme, d’un handicap psychique, de difficultés psychologiques avec troubles du comportement, d’un polyhandicap, d’une déficience motrice, d’une déficience auditive grave, d’une déficience visuelle grave ou d’un handicap cognitif spécifique et des personnes cérébro-lésées.
Que signifie polyhandicap ?
Administrativement, le polyhandicap est défini comme « une situation de vie d’une personne présentant un dysfonctionnement cérébral précoce ou survenu au cours du développement, ayant pour conséquence de graves perturbations à expressions multiples et évolutives de l’efficience motrice, perceptive, cognitive et de la construction des relations avec l’environnement physique et humain ». Pour le dire plus simplement, le polyhandicap est une situation sévère de handicap à expressions multiples entraînant une restriction extrême de l’autonomie.
D’un point de vue médical, on évalue la prévalence du polyhandicap en France à près de 1 naissance pour 1 000, soit environ 800 nouveaux cas d’enfants polyhandicapés par an. Dans 30 % à 40 % des cas, la cause du polyhandicap n’est pas connue. Parmi les causes identifiées, elles sont en majorité d’origine prénatale.
La forte dépendance de la personne polyhandicapée nécessite l’assistance constante d’une tierce personne pour tous les actes de la vie quotidienne. Dans le cadre de la stratégie d’évolution de l’offre médico-sociale 2017-2021, mis en place par le gouvernement français, un volet est spécifiquement dédié au polyhandicap.
Que signifie troubles du spectre de l'autisme ?
La notion de troubles du spectre de l'autisme (TSA) remplace depuis quelque temps celle de troubles envahissants du développement (TED). Les TSA font partie des troubles neuro-développementaux et couvrent un éventail de symptômes, variables d’une personne à l’autre et évolutifs au, qui touchent principalement les domaines de la communication, des interactions sociales, du comportement et des intérêts.
Les TSA sont considérés comme des troubles précoces, dont les signes apparaissent dans les trois premières années de la vie.
On évalue la prévalence des TSA en France à environ 1% des naissances. Au total, sur cette base, on estime que 100 000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600 000 adultes sont touchés.
Le gouvernement français a lancé la stratégie pour l’autisme 2018-2022, qui vise notamment à garantir la scolarisation effective des enfants, favoriser l’inclusion des adultes et soutenir les familles.
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Que signifie cérébro-lésé ?
Une personne dite cérébro-lésée souffre de dommages du tissu cérébral, causés par une maladie ou un traumatisme. Les lésions cérébrales acquises peuvent être les conséquences d’un traumatisme crânien, d’un AVC, d’une tumeur ou d’une maladie touchant le système nerveux (sclérose en plaques, maladie de Behcet…).
Ces lésions cérébrales peuvent engendrer des troubles comportementaux, cognitifs et psychiques. Elles peuvent être également responsables de troubles moteurs.
Chaque année, environ 130 000 personnes en France sont victimes d’AVC. Parmi les personnes qui survivent à ces attaques cérébrales, 40 % conservent des séquelles importantes qui affectent leur autonomie dans leur vie quotidienne. L’AVC constitue la première cause de handicap moteur acquis chez les personnes adultes. Les AVC concernent plutôt des sujets âgés, mais 10% des victimes ont moins de 55 ans.
On compte plus de 120 000 traumatismes crâniens par an en France, dont 10 000 sont considérés comme sévères et impliquent des séquelles invalidantes. Le traumatisme crânien touche principalement des sujets jeunes et constitue la première cause de handicap sévère chez les moins de 45 ans.
Que signifie handicap psychique ?
Certains troubles psychiques, en particulier les schizophrénies, les troubles bipolaires, les dépressions sévères, les troubles graves de la personnalité, les formes sévères des troubles obsessionnels compulsifs ou certains troubles dépressifs, associés à des phobies sociales, peuvent avoir des conséquences invalidantes ou handicapantes et conduire à des limitations d’activités et de capacités. « Ce n’est pas la maladie psychique qui donne lieu à l’attribution d’un taux d’incapacité, mais les limites qu’elle suscite dans la vie quotidienne avec ses retentissements sur la vie sociale et professionnelle », souligne l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques.
Plusieurs domaines de la vie courante peuvent ainsi être affecté par le handicap psychique : la capacité à prendre soin de soi, à établir des relations durables, à assurer une activité, à se maintenir dans un logement et organiser une vie sociale.
Dans le cadre du mouvement de désinstitutionnalisation de la psychiatrie, lancé depuis plusieurs années, les établissements médico-sociaux offrent une alternative au système hospitalier. Le nombre de places proposées aux personnes en situation de handicap psychique dans ces établissements est en constante progression depuis plus de dix ans.