Les troubles neurocognitifs majeurs peuvent provoquer des symptômes psychologiques et comportementaux, surtout après 60 ans et souvent dès le début de la maladie d'Alzheimer et apparentées : angoisse, souffrance psychique, apathie, dépression, délire, hallucinations. Leur intensité dépend de la personnalité préexistante du patient. Ils peuvent être remarqués tout d'abord par l'aidant, l'entourage (source d'épuisement chronique pour l'aidant). Ils sont une des premières causes d'entré en institution. Si c'est le cas, il faut adresser le patient à un gériatre ou un psychiatre, si possible spécialiste de la personne âgée. En cas de troubles sévères, des unités cognitivocomportementales (structures de soins spécialisées) dans des établissements de soins de suite et de réadaptation peuvent être utilisées, ainsi que les unités d'hébergement renforcé. Le guide détaille ensuite les prises en charge des principaux troubles chroniques du comportement, résumés brièvement ci-dessous : Troubles du sommeil : tenter tout d'abord de les résoudre par les règles d'hygiène, la luminothérapie éventuelle, la mélatonine, etc. : des psychotropes peuvent aussi être prescrits ni nécessaire (échec des thérapies non médicamenteuses) L'apathie peut conduire à une dépression et ne se soigne pas par des médicaments, mais des stimulations en fonction des mécanismes identifiés de cette apathie Anxiété crépusculaire, agitation verbale (cris) ou motrice (déambulation) : fréquents, ces troubles ne doivent pas non plus être "assommés" par des psychotropes, mais ils doivent être compris, les facteurs déclenchants identifiés, pour ensuite mettre en place des thérapies de médiation, d'apaisement, de soutien psychologique de l'entourage te des soignants, d'adaptation de l'environnement. Il ne faut pas aller voir ces patients uniquement lorsqu'ils crient ou déambulent (sécuriser cette dernière, ne pas l'empêcher). SI besoin, des antidépresseurs sérotoninergiques peuvent être prescrits, en revoyant le patient rapidement et régulièrement, si l'agitation ou l'anxiété persistent malgré les thérapies psycho comportementales. Hallucinations, idées délirantes : là encore, les antipsychotiques ne doivent pas être utilisés en première intention. Il faut d'abord rechercher une explication sensorielle (cataracte, glaucome, DMLA, troubles de l'audition) ou médicamenteuse (agonistes de la dopamine chez le Parkinsonien). Une altération de l'état général, voire des confabulations (scènes oniriques en lien avec d'anciens souvenirs) ou un syndrome de l'imposteur sont à rechercher. Là aussi, il faut interroger l'entourage, rechercher des facteurs déclenchants, enclencher une thérapie de réassurance et psychothérapie, avec un soutien psychologique de l'entourage et des soignants. En cas d'échec, les antidépresseurs peuvent être utiles en 2e ligne, et la prescription de rispéridone en 3e ligne, toujours initiés à faible dose et évaluations régulières. Désinhibition avec comportement langagier, sexuel ou alimentaire inapproprié : ces symptômes sont plus fréquents en cas de dégénérescence frontale ou front temporale. IL faut aussi écarter un effet iatrogène, instaurer des thérapies cognitiocomportementales et, si échec, un antidépresseur inhibiteur sélectif de la sérotonine (effet dépresseur sur la libido) ou un thymorégulateur. Agressivité verbale ou physique : éliminer un effet iatrogène (IAChE, DOPA…), instaurer une psychothérapie et formation/soutien psychologique de l'entourage et des professionnels. En cas d'échec, les médicaments régulateurs de l'humeur seront instaurés, sous surveillance clinique et biologique rapprochée (première évaluation à 1 mois). En cas de nécessité d'une sédation urgente, dès lors que le traitement per os n'est pas envisageable, midazolam sous-cutané doit être privilégié (demi-vie courte), à l'hôpital ou en HAD (pas d'AMM). Signes dépressifs, dépression ou signes anxieux : psychothérapie, antidépresseur sérotoninergique en cas d'échec et pendant au moins 1 mois. Un anxiolytique à faible posologie peut être associé si l'anxiété est grave.
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